La Rabouilleuse

LA COMEDIE HUMAINE – Honoré de Balzac Le titre « La Rabouilleuse » est représenté dans l’édition de 1877 sous le titre d’ « Un ménage de garçon » – Il entre dans le VIe volume des œuvres complètes de H. DE BALZAC par Veuve André HOUSSIAUX, éditeur, Hébert et Cie, Successeurs, 7, rue Perronet, 7 – Paris.

Scènes de la vie de province Picture 1  

LA RABOUILLEUSE    

Dédié : A MONSIEUR CHARLES NODIER Membre de l’Académie Française Bibliothécaire à l’Arsenal. Voici, mon Cher Nodier, un ouvrage plein de ces faits soustraits à l’action des lois par le huit-clos domestique ; mais où le doigt de Dieu, si souvent appelé le hasard, supplée à la justice humaine, et où la morale, pour être dite par un personnage moqueur, n’en est pas moins instructive et frappante. Il en résulte, à mon sens, de grands enseignements et pour la Famille et pour la Maternité. Nous nous apercevrons peut-être trop tard des effets produits par la diminution de la puissance paternelle. Ce pouvoir, qui ne cessait autrefois qu’à la mort du père, constituait le seul tribunal humain où ressortissaient les crimes domestiques, et, dans les grandes occasions, la Royauté se prêtait à en faire exécuter les arrêts. Quelque tendre et bonne que soit la Mère, elle ne remplace pas plus cette royauté patriarcale que la Femme ne remplace un Roi sur le trône ; et si cette exception arrive, il en résulte un être monstrueux. Peut-être n’ai-je pas dessiné de tableau qui montre plus que celui-ci combien le mariage indissoluble est indispensable aux sociétés européennes, quels sont les malheurs de la faiblesse féminine , et quels dangers comporte l’intérêt personnel quand il est sans frein. Puisse une société basée uniquement sur le pouvoir de l’argent frémir en apercevant l’impuissance de la justice sur les combinaisons d’un système qui déifie le succès en en graciant tous les moyens ! Puisse-t-elle recourir promptement au catholicisme pour purifier les masses par le sentiment religieux et par une éducation autre que celle d’une Université laïque. Assez de beaux caractères, assez de grands et nobles dévouements brilleront dans les Scènes de La vie militaire, pour qu’il m’ait été permis d’indiquer ici combien de dépravation causent les nécessités de la guerre chez certains esprits, qui dans la vie privée osent agir comme sur les champs de bataille. Vous avez jeté sur notre temps un sagace coup d’œil dont la philosophie se trahit dans plus d’une amère réflexion qui perce à travers vos pages élégantes, et vous avez mieux que personne apprécié les dégâts produits dans l’esprit de notre pays par quatre systèmes politiques différents. Aussi ne pouvais-je mettre cette histoire sous la protection d’une autorité plus compétente. Peut-être votre nom défendra-t-il cet ouvrage contre des accusations qui ne lui manqueront pas : où est le malade qui reste muet quand le chirurgien lui enlève l’appareil de ses plaies les plus vives ? Au plaisir de vous dédier cette Scène se joint l’orgueil de trahir votre bienveillance pour celui qui se dit ici Un de vos sincères admirateurs, De Balzac.

La Rabouilleuse fut d’abord intitulé Un ménage de garçon : ce fut le titre du roman pendant très longtemps. C’est donc une étude de célibataire et c’est à ce titre que Balzac le classe dans la subdivision des Scènes de la vie de province qu’il nomma : Les célibataires. Le célibataire mâle et isolé est une proie. La Rabouilleuse raconte une tentative de captation d’héritage qui avait toutes les chances d’aboutir et qui échoue par un hasard imprévu. Ce sujet de la captation, Balzac y pensait depuis longtemps. C’est pour lui un des moyens de s’emparer de la fortune d’autrui sans avoir de compte à rendre aux tribunaux. A ce titre, la captation faisait partie de ce qu’il appelait les « crimes cachés ». Dès l’année 1831, il avait résumé dans son album de sujets une des intrigues dont il comptait se servir sous ce titre « La succession ». Elle est ainsi rédigée : « Un neveu assistant au spectacle…Sa maîtresse ravissante. L’oncle amoureux lui donne sa fortune. Le neveu ne la trouve pas jolie. Approuve son oncle. L’oncle se tue – il le blâme. L’oncle meurt, la maîtresse et l’amant se marient. Tout avait été convenu dans une mansarde. Les cohéritiers sont dépouillés ». Ce n’est pas tout à fait le sujet de La Rabouilleuse, mais c’est une situation voisine.

Analyse de l’oeuvre « La Rabouilleuse » est le surnom de la fillette que le docteur Rouget avait recueillie et qui devint après sa mort la servante-maîtresse de son fils Jean-Jacques. Elle s’est emparée du cœur et de la volonté du fils Rouget à qui son père a laissé toute sa fortune. Elle a une liaison publique avec un audacieux gredin, Maxence Gilet, qu’une partie de l’opinion considère comme étant le fils naturel du père Rouget. A ce titre, celui-ci compte bien s’approprier les biens de la famille Rouget. Les héritiers de Rouget, sa sœur Agathe Bridau et son neveu Joseph qui sont venus à Issoudun dans l’intention de sauver une partie de l’héritage ont dû faire une retraite piteuse salis par un complot que Maxence a dirigé contre eux. Le second fils d’Agathe, Philippe, de la même trempe que Maxence Gilet, assigné à résidence par la Police, se fait pistonner par l’un de ses amis pour effectuer sa peine à Issoudun. Il change ainsi les forces en présence. Soucieux de s’accaparer les biens qu’il pense lui revenir, il attise sa haine contre Maxence et le défie en duel. Il tue Maxence. La victoire de Philippe Bridau constitue l’essentiel de la seconde partie du récit qu’on lit comme on regarde un western.

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        Gémier, acteur              interprétant Brideau        dans la Rabouilleuse

A cause du titre et du caractère dramatique des événements, on a souvent tendance à regarder cette seconde partie comme l’essentiel du roman. En fait, il n’en est rien. Balzac a écrit son roman en deux fois. La première partie qui se passe à Paris a paru en feuilleton au début de l’année 1841 : elle s’appelait Les deux frères. La seconde partie qui se passe à Issoudun n’est que la suite de la première partie, son dénouement, et parut d’abord sous le même titre et comme la fin des Deux frères. C’est plus tard seulement que le roman fut intitulé Un ménage de garçon en province, puis La Rabouilleuse. L’intitulé original ne doit pas être négligé. Il désigne comme sujet principal du roman non pas la dévolution d’un héritage, mais une opposition bien plus troublante et bien plus grave ; celle du bien et du mal, et une conclusion bien plus atroce et édifiante, le triomphe, dans le siècle, du mal sur le bien : ce qui fait de La Rabouilleuse, le roman le plus sinistre et le plus pessimiste de Balzac. Tout est dans les causes. Si La Rabouilleuse est un des plus puissants romans de Balzac, un des plus cyniques, c’est parce que le fameux « corsaire en gants jaunes » qu’on rencontre partout dans les œuvres de l’auteur et qui n’est décrit complètement nulle part est ici, pour la première fois, représenté en pied, effrayant. Ailleurs, dans La Comédie humaine, quand on nous parle de Maximes de Trailles ou d’Henry de Marsay, le passé de ces grands condottieri du XIXe siècle reste obscur : page de l’empereur, petite fripouille, on ne sait rien du passé de Maxime de Traille, on ne connait que sa réputation – et pour Henry de Marsay, c’est pis encore, sa carrière apparaît par instants comme celle d’un aventurier du XVe siècle italien, puis on le voit à la fin président du conseil, c’est un mythe plus qu’un personnage. Philippe Bridau est le premier dont nous connaissons toute la vie : depuis le moment où il est le chenapan qui débute. Sa vie est l’histoire d’un gangster, la seule que Balzac nous ait racontée. Sous les apparences du traîneur de sabre et du « soldat fanfaron », Philippe cache la profondeur de son âme et de sa révolte dans le bruit de ses bottes, lorsque joueur et buveur, il rentre bredouille au petit matin. Tout le drame de l’histoire est dans le début parce que toute l’horreur est dans l’apprentissage du mal. Philippe Bridau est un jeune caïd : par la faute des événements et par la faute de sa mère. Les événements lui ont donné dès le début un succès facile dû au seul courage et à l’image faite de lui-même qu’il n’oubliera jamais : colonel à 22 ans, officier d’ordonnance de l’Empereur. Puis, avec la débâcle de la chute de l’Empire, la colère de n’être plus rien. Sa mère a cultivé en elle et en lui cette image de la perfection et en a fait une idole. Elle l’a fortifié dans son rôle de victime. Comme il ne sait rien faire et ne veut rien faire, qu’il s’obstine par point d’honneur à ne pas demander un poste dans l’armée des Bourbons, il ne peut maintenir son train de vie excessif qu’en dénichant quelque territoire à piller : il le trouve dans sa famille, avec la complicité de sa mère. Il manipule sa mère, son frère, la vieille Descoings qui lui offrent les mêmes ressources qu’une maîtresse complaisante. Il vit non des femmes mais des faibles. Il vit de l’adoration des autres pour lui : celle de sa mère et de la vieille Descoings, et de l’indulgence de son frère trop généreux. C’est une forme de proxénétisme. Elle développe chez lui un égoïsme sans scrupule et un cynisme total. Tout conspire à faire de lui ce que Vautrin voulait faire de Rastignac dans Le Père Goriot. Il a ses victimes, les chevaux de poste que l’on abandonne à chaque relais. C’est sa mère, son frère, la maman Descoings. Il tire ses ressources du vol élégant, du jeu, des menaces de suicides, de toutes les comédies de son métier. Il les connait mieux que personne : il vit au milieu des théâtreuses et des petites courtisanes. Mais il lui manque cette carte d’entrée dans le monde que leur naissance donne aux autres, à Maximes de Trailles à de Marsay. Sa situation à lui est toujours précaire. Il ne peut jouer que de petits coups, limités par ce qui reste de ressources familiales. A la fin de la première partie, c’est un vaincu qui part à Issoudun, assigné à résidence par le ministre de la police pour extorsion de recettes dans la caisse de son employeur. C’est un vaincu redoutable car il connaît tout de la vie sans avoir pu s’y attabler. Ce personnage qui incarne l’égoïsme et le cynisme que Balzac attribue si généreusement à tous les triomphateurs de la vie sociale, c’est sa réussite qui rend si effrayante la seconde partie du roman. La parcimonie berrichonne et la finesse du vieux Hochon, la torpeur sénile de l’emprise qu’à Flore sur Rouget, sa soumission d’obsédé, l’audace de Flore Brazier, la peur du « qu’en dira t-on, la galerie des soldats de demi-soldes, les malices et mauvais coups de Maxence et sa bande à la population – tout contribue à former un paysage somnolent, sur lequel le moindre geste, le moindre événement a des répercussions, et, comme une pierre qu’on jette, le moindre pas fait du bruit. Il faut à Philippe Bridau non pas la brutalité du tireur mais la prudence et la rapidité du tigre. Le triomphe de Philippe Bridau est atroce. Il y a dans ces dernières pages du roman, un mépris pour l’ordre social que Balzac n’a jamais dépassé nulle part. Le destin frappe trop tard, sa vengeance n’instruit pas.

Histoire L’action est relativement étalée dans le temps puisqu’elle débute en 1792 avec la présentation du père et grand-père des personnages principaux, le docteur Rouget habitant la ville d’Issoudun, et se termine en 1830. Le docteur Rouget, malin et tyrannique, a su profiter de la Révolution française pour s’enrichir. Il a, de plus, épousé l’aînée de la famille Descoings, négociants qui se sont enrichis grâce à l’achat de biens nationaux, comme de nombreux personnages de La Comédie Humaine (voir Eugénie Grandet). A sa mort en 1805, il dispose d’une grande fortune qu’il laisse dans sa quasi-totalité à son fils, Jean-Jacques, en déshéritant sa fille Agathe, émigrée à Paris. Celle-ci a épousé Bridau, fonctionnaire intègre, honnête, qui voua sa vie à Napoléon. A la mort de son mari, Agathe Bridau se retrouve seule, avec peu de ressources pour élever ses deux enfants Philippe et Joseph. Ses ennuis financiers suivront l’étoile Napoléonienne. Philippe, militaire dans l’âme, fait le bonheur de sa mère, tandis que Joseph, le cadet, futur grand peintre, la désole. Hélas, bon à rien hors des champs de bataille, Philippe se refusera à servir les Bourbons après la chute de Napoléon. Un voyage aux Etats-Unis le rendra violent, joueur, buveur, menteur et voleur. Au plus fort de leurs problèmes d’argent, ils apprennent que leur oncle maternel, Jean-Jacques, est sous l’emprise d’une jeune et jolie paysanne, Flore Brazier, recueillie par leur père, et qui se surnomme « la Rabouilleuse » (une personne qui agite et trouble l’eau pour effrayer les écrevisses et les pêcher plus facilement). Jean-Jacques n’ayant pas d’enfant, Agathe et Joseph se rendent à Issoudun pour tenter de récupérer une partie de la fortune qui leur est due. Ils échoueront à cause de leur naïveté et de leur honnêteté, et fuiront Issoudun ; Joseph ayant été accusé à tort de tentative de meurtre par Maxence Gilet, l’amant de la Rabouilleuse. Philippe maintenant brouillé avec sa mère, tente également sa chance, avec plus de réussite. Il tue l’amant de Flore et oblige son oncle à épouser la Rabouilleuse. Son oncle meurt vite et Philippe épouse alors Flore. Il la tue par maltraitance, usure et dépendance aux vices parisiens. A la tête d’une fortune considérable, après avoir été clochard, il réussit dans le monde et change de nom pour se donner le titre de comte, « colonel, comte de Brambourg » sans donner le moindre sou pour sauver sa mère malade. Il ne sait cependant anticiper les changements politiques et doit partir en Algérie, où il est tué. La fortune du père Rouget revient à Joseph, alors artiste connu. Roman écrit par Honoré de Balzac à Paris en novembre 1842

Les personnages Le docteur Rouget : Médecin à Issoudun – Homme rusé et tyrannique. Il nourrira toute sa vie une vengeance contre sa fille Agathe qu’il ne considèrera jamais comme la sienne. Madame Rouget : Epouse du docteur Rouget et la plus belle femme d’Issoudun. Personne fragile, elle sera tyrannisée et sous l’emprise du docteur Rouget. Celui-ci la soupçonnera injustement d’avoir eu une liaison avec son ami intime, Lousteau et donné naissance à Agathe qu’il reniera comme étant sa fille. Elle mourra de la décision de son époux de se débarrasser de leur fille en l’envoyant à Paris. Cette mort lente sera également assurée par son fils Jean-Jacques, qui peut-être encouragé par son père, n’aura ni les attentions, ni le respect qu’un fils doit à sa mère. Jean-Jacques Rouget : Fils du docteur Rouget qui deviendra le principal héritier de la fortune de son père. Flore Brazier, personne intéressée et vénale deviendra alors la servante-maîtresse de Jean-Jacques. Agathe Bridau : Sœur et héritière de Jean-Jacques Rouget – la cadette de 10 ans de Jean-Jacques. Le docteur Rouget ayant toujours eu un doute quant à sa paternité envers Agathe la déshéritera au profit de son fils Jean-Jacques. La naissance d’Agathe fut la cause d’une brouille éternelle entre le docteur Rouget et son ami intime, le substitut Lousteau, qu’il soupçonne être le père naturel. Suite à cette brouille Lousteau quittera définitivement Issoudun pour n’y plus revenir, ce qui alimenta encore la rumeur existante. Agathe sera envoyée très jeune à Paris chez son oncle Descoings et sa tante et marraine, Madame Descoings. Elle épousera un chef de bureau, Brideau, bonapartiste qui lui donnera deux enfants, Philippe et Joseph et mourra d’une fièvre inflammatoire sur le champ d’honneur. Veuve de bonne heure, Agathe aura à exercer non seulement son rôle de mère mais aussi la puissance d’un père – ce que peu de mères parviennent à concevoir et à appliquer. Philippe Bridau : Fils aîné de Agathe Bridau née Rouget. Beau comme sa mère mais mauvais sujet comme son grand-père, Philippe fervent admirateur de l’Empereur comme son père réussit à aller au Lycée Impérial à Saint-Cyr où il sortit sous-lieutenant dans un régiment de cavalerie. Durant la campagne de France il devint lieutenant et se fit remarquer par son courage pour avoir sauvé son colonel. L’Empereur nomma Philippe capitaine à la bataille de La Fère-Champenoise où il le prit pour officier d’ordonnance. Stimulé par un pareil avancement, il gagna la croix à Montereau. Philippe en bonapartiste assidu refusera de servir les Bourbons et subsistera d’une demi-solde de trois cents francs par mois. Cet enfant à qui tout semblait réussir sera la fierté et la préférence de Mme Bridau qui lui passera tout. Philippe inoccupé deviendra buveur, fumeur, joueur, et violent. Les faiblesses d’une mère aimante, l’égoïsme et la tyrannie d’un enfant trop gâté, personnel, manipulateur et insensible tueront peu à peu cette mère, au fur et à mesure, que ses illusions fondront comme neige au soleil. Philippe, mauvais sujet, parviendra à force de manipulation à s’accaparer la fortune de son oncle. Devenu richissime il changera de nom et deviendra comte de Brambourg. Il abandonnera sa mère et son frère dans la misère – Il obtiendra un régiment en Algérie avec l’espoir d’obtenir le titre de général. Le colonel Philippe comte de Brambourg sera tué lors d’une bataille en Algérie et sa fortune reviendra à son frère Joseph. Joseph Bridau : Fils cadet d’Agathe Rouget. Sa passion pour la peinture et les arts désoleront sa mère qui lui préférera toujours Philippe, militaire ambitieux qui marche sur les pas de son père. Aveuglée par son amour pour Philippe, elle ne saura voir les graves manquements de Philippe, ni l’amour inconditionnel et profond que lui voue Joseph. Elle ne verra les qualités de Joseph qu’à la fin de sa vie. Elle s’en culpabilisera. Les chagrins, la misère, les regrets auront raison de sa belle âme. Joseph Bridau deviendra un peintre de renom. Mme Descoings : Amie intime qui se dit la tante d’Agathe. Epicière à la retraite et personne agréable à vivre. Chaleureuse et généreuse, elle partagera le ménage d’Agathe. Epicurienne et joueuse, elle perdra une grosse fortune et sera dévalisée de ses dernières économies par Philippe Bridau. Flore Brazier : nommée La Rabouilleuse par le docteur Rouget qui l’a recueillie alors qu’elle n’était qu’une fillette. A la mort du docteur, elle use de ses charmes et de l’emprise qu’elle a sur le fils du docteur pour devenir en même temps que sa servante, sa maîtresse et la maîtresse de maison. Eprise de Maxence Gilet, elle l’introduira dans la maison de Jean-Jacques et vivra son amour au vu et au su du maître de céans. Les amants diaboliques n’auront de cesse de manipuler le fils Rouget dans le but de s’approprier sa grande fortune. Lorsque Philippe Bridau, le neveu de Jean-Jacques aura tué Maxence, l’amant de Flore, il tramera le mariage de Flore avec Jean-Jacques (déjà très âgé et malade). A la mort de son oncle, il épousera Flore qu’il tyrannisera et maltraitera, et ce jusqu’à sa mort. Il sera alors le seul héritier de l’immense fortune des Rougets ; il changera de nom et obtiendra le titre de comte. Il abandonne sa mère et son frère.

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          Madame Jul

 

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      Portrait emprunté pour               représenter Flore Brasier

Maxence Gilet : Gredin notoire de la ville d’Issoudun et amant de Flore. Il compte bien s’approprier ainsi la fortune de Jean-Jacques Rouget. Philippe, condamné à purger une peine pour abus de bien sociaux en exil, parviendra à obtenir de la justice que celle-ci se fasses à Issoudun. Il provoquera Maxence Gilet en duel et le tuera. Monsieur Hochon : Grand, sec, maigre à teint jaune, avare, parlant peu, lisant peu, observateur, ne se fatiguant point, il maintenait au logis un régime d’une grande restriction. Homme d’honneur et de raison, il conseillera Agathe et tentera en vain avec Mme Hochon à ce que justice soit faite pour que celle-ci puisse récupérer une part de son héritage. Madame Hochon : Sœur de l’ex-substitut Lousteau et amie intime de Mme Rouget. Madame Hochon est la marraine d’Agathe, la fille de Mme Rouget. Elle s’emploiera, sans succès, à aider sa filleule à récupérer une partie de l’héritage qui lui est dû.   Source analyse selon préface recueillie d’après le texte intégral des œuvres de la Comédie Humaine (tome IX) publié par France Loisirs 1985 sous la caution de la Société des Amis d’Honoré de Balzac. Source histoire : Encyclopédie universelle Wikipédia.

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