Balzac La Comédie Humaine Analyse de texte Etude de l'œuvre 100 analyses de texte de la Comédie Humaine de Balzac Description détaillée des personnages Classement par 7 types de scènes 26 tomes étudiés en détail

Histoire des treize – La Fille aux yeux d’or

.LA COMEDIE HUMAINE – Honoré de Balzac IXe volume des œuvres complètes de H. DE BALZAC par Veuve André HOUSSIAUX, éditeur, Hébert et Cie, Successeurs, 7, rue Perronet, 7 – Paris (1877) 

Scènes de la vie parisienne

HISTOIRE DES TREIZE est un roman qui comporte 3 épisodes sous les titres : Ferragus, La Duchesse de Langeais, La Fille aux yeux d’or Fille aux yeux d'or  

LA FILLE AUX YEUX D’OR  

Œuvre dédiée par Balzac à Eugène Delacroix, peintre  

Analyse de l’oeuvre Cet épisode de La Fille aux yeux d’or, avait été annoncé imprudemment en post-face dans la première édition de Ne touchez pas à la hache, titre primitif de La Duchesse de Langeais. Ce troisième épisode, annoncé en avril 1834, ne fut publié toutefois que dix-huit mois plus tard en novembre 1835 et Balzac paraît l’avoir regardé comme un pensum. Dans une lettre à Mme Hanska du 11 mars 1835, il parle avec amertume de « cette bêtise de Fille aux yeux d’or. » C’est une œuvre bizarre, aussi peu balzacienne que possible. Elle commence pourtant par une digression indigeste qui décrit avec une faconde de bonimenteur les différentes couches sociales de la population parisienne, qu’on ne peut guère considérer autrement que comme une sorte de prospectus des Scènes de la vie parisienne, étrangement placé dans une œuvre tout à fait étrangère à la signification de cette série. La suite est une aventure de sérail avec enlèvement, duègne, corridors mystérieux et mameluks dont le héros est Henri de Marsay et qui a pour originalité de décrire la violente passion d’une femme pour une autre, terminée par un meurtre. Balzac a prétendu en plusieurs endroits qu’il s’agissait d’une histoire vraie. On pense généralement qu’elle a pu lui être racontée par la comtesse Merlin, créole comme les deux femmes dont Balzac décrit la liaison. Plusieurs critiques ont beaucoup loué Balzac de s’être intéressé à ce sujet audacieux. C’est une audace toute relative. Le même sujet avait été traité plusieurs fois déjà par des écrivains contemporains. Balzac, lui-même, cinq ans plus tôt, avait raconté dans un de ses Contes Philosophiques, Sarrasine, la passion d’un jeune peintre français pour un castrat romain qu’il avait pris pour une cantatrice. D’autres critiques, comme Albert Béguin, ont été sensibles au miroitement des couleurs, au style recherché, « fétide et putride, spirituel, poussé, enluminé, papilloté et merveilleux par la manière de saisir et de faire briller les moindres petites choses », disait Sainte-Beuve, scintillement qui donne une impression de modernisme. En fait, cette « turquerie », trop guillochée, est intéressante surtout par la cruauté et la férocité rageuse que l’auteur a prêtées à Henri de Marsay, traits qui ne sont guère confirmés ensuite par le destin du personnage.

L’ Histoire La nouvelle énonce un drame de la jalousie. Le comte Henri de Marsay, enfant illégitime de Lord Dudley, est un élégant dangereux qui fait partie de la Confrérie des Treize. Ce grand manipulateur investi de beauté et de charisme influence les grands du Monde et fait tomber à ses pieds les plus belles femmes de Paris. Bouleversé par la beauté orientale de Paquita, La Fille aux yeux d’or, qu’il croise lors d’une promenade, il met tout en œuvre pour la séduire. Séquestrée et aimée par la possessive marquise Margarita-Euphémia Porrabéril de San Réal qui en a fait son amante, Paquita ne résiste pas au charme de ce beau dandy et, au risque de sa vie, brave tous les interdits pour pouvoir recevoir et aimer son amant en cachette. Pour Paquita c’est le premier homme de sa vie et elle est très vite déchirée entre son amour pour Henri de Marsay et la crainte que la riche de San Réal inspire à cette soumise. De son côté, De Marsay, qui ne connaît pas le mystère autour de Paquita, nourrit des soupçons à son sujet qui aiguisent de jour en jour sa jalousie. Dans la fougue d’une étreinte, il se sentira trahi dans son orgueil et sa vanité d’homme par un nom « Mariquita » autre que le sien susurré par sa belle. Fou de jalousie, il tentera de la tuer et échouera. Jurant de se venger, et aidé par Ferragus et la bande des Treize, il organise la semaine suivante une nouvelle embuscade chez la marquise. De nouvelles circonstances viendront anéantir, une fois encore, son projet de mort. La mort viendra tout de même pour Paquita de la main de Madame de San Réal qui la poignarde à mort. Madame de San Réal finira ses jours dans le couvent de Los Dolores, en Espagne. L’histoire, étrangement, nous révèle que Madame de Réal et M. de Marsay ont, sans le savoir, le même père en Lord Dudley. Paris, mars 1834-avril 1835 Source analyse : Préface et histoire recueillies d’après le texte intégral des œuvres de la Comédie Humaine (Tome XII) publié par France Loisirs 1985 sous la caution de la Société des Amis d’Honoré de Balzac.

Balzac

    Henri de Marsay, Paquita et sa mère la                                  Géorgienne

Les personnages La marquise de San Réal : Euphémia Porraberil épouse du marquis espagnol de San Réal. Fille naturelle de Lord Dudley, elle est la maîtresse et amante de la Fille aux yeux d’or qu’elle a acheté à sa mère, nommée dans la nouvelle « la géorgienne ». Paquita Valdès: Jeune femme de 22 ans née aux Antilles en 1793 de père inconnu et de mère géorgienne (origine mauresque). Telle la favorite siégeant dans le harem d’un calife, elle est la prisonnière et la courtisane de Mme de San Réal. La passion de la marquise de San Réal pour Paquita la conduira au meurtre de cette dernière. La géorgienne : Mère de Paquita. Elle vient d’un pays ou les femmes sont vendues comme des objets et qui ont une valeur marchande. Le jeu étant chez cette femme une addiction, elle vend sa fille à la marquise. Henri de Marsay : Dandy et membre de la Congrégation des Treize, il est le fils naturel de Lord Dudley et de la marquise de Vordac. Sa mère mariée en premières noces à un vieux gentilhomme Monsieur de Marsay, celui-ci reconnut Henri pour son enfant. Le vieux gentilhomme mourut et Madame de Marsay se remaria avec le marquis de Vordac. Né en 1792 ou 1801, Henri de Marsay est le fils de Lord Dudley. Il épouse vers 1827 Dinah Stevens née en 1791. Christemio : Le fidèle serviteur de Paquita Valdès et son « chien de garde » Source généalogie des personnages: Félicien Marceau « Balzac et son monde » Gallimard.

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